Bonjour les ami(e)s cyclos,
Je rebondis sur le CR d'Eric pour vous envoyer la petite histoire de ma course suite à ma première crevaison! ...
Levée à 5H20 car ce matin cest moi qui suis chargée demmener ces messieurs (Eric et Franck) à la Blé dOr et je ne veux pas être en retard. Jarrive sur le lieu du RDV à 7H05, Eric qui avait omis de me dire quil avait donné rendez-vous à Franck à 7H30 arrive à 7H15. Nous en profitons pour démonter et charger nos vélos. Franck arrive à lheure convenu, son vélo est vite installé et nous partons. La route se passe sans encombre, pas de circulation, la bonne humeur règne dans la voiture.
Nous arrivons vers 8H40 et rencontrons tout de suite Dan garé à lentrée du parking qui finit de se préparer. Je me gare à mon tour et nous allons directement récupérer nos dossards. Le temps de remonter nos vélos, il est déjà lheure de se mettre sur la ligne du départ. Grâce au numéro de dossard qui ma été attribué, Je suis dans le premier SAS.
10H00 cest le départ, la course démarre, je reste sagement en ligne et me laisse doubler pas les plus rapides. Eric et Franck ont le temps de me saluer avant de filer vers leur destin. Je trouve rapidement un groupe quasiment idéal : 2 filles et 3 garçons qui ont lair de les accompagner ce qui veut dire quils ne les laisseront pas tomber. Nous roulons à un bon rythme entre 30 km/h et 40 km/h, je prends quelques relais. Tout va bien jusquau environ 50/55è km où je sens que quelque chose cloche à larrière de mon vélo, ma roue fait un drôle de bruit, sagite de plus en plus, non je ne veux pas y croire mais je suis forcée de me remettre à lévidence : jai crevé ! Je marrête, petit moment de panique, ma course va-t-elle sarrêter là ? Ai-je une intuition mais je remonte sur mon vélo, la route tourne et je vois apparaitre 20 mètres plus loin les jalonneurs qui me font signe : « on nous a dit que vous avez crevé », ils me désignent un monsieur, « il va vous aider, cest un ancien cycliste ». Effectivement, cet homme a un passé Paris/Roubaix, Bordeaux/Paris, il change ma chambre à air et me « sauve » la vie en me permettant de repartir car je veux la faire cette Blé dOr ! Je remercie vivement les personnes qui mont aidé et je repars à lattaque. Un bon ¼ dheure a dû sécouler, je sais que la route va être longue car je risque de rouler seule un bon moment. Pour rester positive et combative, jimagine quavec un peu de chance mon groupe va sarrêter au ravitaillement situé vers le 75ème kilomètre. Je maccroche à cette idée, même si je sais que jai très peu de chance de les retrouver. Je réussis à maintenir une bonne allure. Le ravitaillement arrive, il y a effectivement une fille et 2 gars était-ce celle de mon groupe ? Je ne sais pas car je ne marrête pas. Assez perdu de temps avec cette fichue crevaison, le but est maintenant de maintenir mon allure pour avoir un chrono en fin de course qui ait un peu de valeur. Je roule encore une bonne dizaine de kilomètres quand je suis rejoint par un gars. Sympa, il mencourage, mattend un peu en haut des côtes pour que je puisse reprendre sa roue. Nous avons attaqué le Perche et les montées sont terribles, pas très longues, mais très raides et je commence à payer mes efforts fournis lors de ma course solitaire. Dans ma tête, je baptise cet homme « mon sauveur » tellement cest bon davoir retrouvé quelquun. Je reste dans sa roue jusquà ce que nous attaquions une pente assez raide que je navais pas anticipée. Erreur, je venais juste de sortir une pâte de fruit : les mains mal positionnées, un peu déconcentrée, je memmêle dans le changement de mes vitesses comme une débutante. Je me retrouve à larrêt dans la pente. Heureusement, jarrive à décaler in extrémis évitant ainsi la chute qui sannonçait. Mon « sauveur » ne mattendra pas. Je me retrouve à nouveau seule. Je me re-concentre et continue ma route en essayant daller le plus vite possible. Ça paye, bientôt, à lhorizon un nouveau cyclo je reviens sur lui, le double en lui faisant signe daccrocher, il prend ma roue mais décrochera rapidement lorsque nous attaquerons une montée moyenne. Seule à nouveau, mais pas pour longtemps car jai un nouveau un cyclo en ligne de mire. La carotte quil me faut, je reviens sur lui. Nous échangeons quelques mots, lui aussi a crevé. Nous décidons de faire un bout de chemin ensemble. Il roule bien, je prends toutefois quelques relais. Le Perche et ses terribles montées sont derrière nous, la route est plus facile, nous retrouvons une allure denviron 30km/h jusquau 2ème ravitaillement situé vers le 130è kilomètre.
Nous nous arrêtons, je remplis mon bidon, mange quelques morceaux de gâteaux (jai faim) et remonte sur mon vélo. Mon compagnon de route na pas lair de vouloir me suivre, je lattends un peu et ne le voyant pas arriver, reprends ma route solitaire. Mais pas pour longtemps car je suis rejoint par celui avec qui je terminerai mon aventure. Comment pourrais-je lappeler ? Lhomme à la veste jaune ! Nous discutons 2 minutes, victime dune crevaison, il était dans le groupe de Dan (il a repéré mon maillot). Comme il a mis prêt de 30 minutes à réparer, il a accumulé beaucoup de retard. Il me dit quil commence à être cuit dautant plus quil ne sest pas arrêté au ravito du 130è. Nous décidons de faire la route ensemble. Jessaie de faire ma part de travail et je prends des relais. Le vent sest levé et ça commence à devenir très dur pour moi. Je pense que je ne me suis pas assez alimentée, jai lestomac vide et je me sens faible. Je lui laisse des relais de plus en plus long. Des jalonneurs nous informent quil ne nous reste plus que 7 kms et encore 2 bosses que je monterais à une allure descargot. Jarrive au bout de mes forces, je passe la ligne, enfin !
Conclusion, je contente de ne jamais mêtre découragée mais aussi un peu déçue de ne pas avoir obtenu mon Epi dargent qui, si jétais restée dans le groupe, aurait été à ma portée. Heureusement, Eric qui mattend avec le sourire, la gentillesse de Dan et la joie de Franck qui a très bien tourné me redonne le sourire. Il faut voir le bon côté des choses : jai pu réparer, je nai pas crevé à nouveau, jai pu terminer ma course et je ne suis pas tombée ! Une bien belle journée en somme :-)
Bonne vacances à ceux qui sont partis et bon courage à ceux qui travaillent et bien sûr à très bientôt sur le vélo!
Delphine
---- Message d'origine ----
De : "Eric"
Salut,
Une belle cyclo plaçée sous le signe du soleil même s'il faisait un peu frisquet le matin au départ (6/7°).
Quelle surprise de retrouver des connaisances : Claude (un copain des stages du soleil) qui souhaite bien le bonjour à Philippe et Patrick (nos 2 Go préférés !!!). Mais aussi Christian, un ancien du club qui profite de sa récente retraite en vendée pour rperendre du service....et qui préfère reprendre en douceur en optant pour le "petit" parcours....
Au retrait des dossards, on retrouve Daniel qui est parti plus tôt de Paris...
Témoignage d'Eric :
Le départ est donné au bord du lac à 10h pour un parcours de 155 kms. Avec les petites routes sinueuses parfois gravillonneuses, les groupes se constituent très rapidement. Retardé par une chute sans gravité au 10è, après une poursuite de 30kms, on revient sur le groupe de Franck. ouf, bel effort. les 55 premiers kms sont couverts à vive allure (36 kmh) avant d'attaquer les premières bosses des collines du Perche .. . 10 kms de relative accalmie avant d'attaquer au 63è km les premières difficultés. Rapidement, le groupe se morçèle.. Durant 40 kms les bosses vont se succéder....certains passages à 8/9%... Au 103è km , éreinté et sans forçe, je lâche l'affaire et laisse partir le groupe de Franck qui poursuivera son effort jusqu'à l'arrivée. Dur dur les 50è derniers kms qui me paraissent très long mais je rallie l'arrivée en Solo sans trop me lamenter sur mon sort...l'occasion de profiter de cette magnifique journée printanière...
Résultats des Ivryiens
Franck 99è en 4h41 à la moyenne de 33,5 kmh (OR)
Eric 144è en 4h59 / 31,5 / OR
Dan 213è en 5h32 / 28,3 / AG
Delphine 241è en 6h01 / 26,1 /BZ
A noter la crevaison de Delphine en début de course. Rassurez-vous , elle avait prévu son Assistance façon MAVIC ...
BRAVO à tous les Ivryiens !!! . il nous a fallu à tous du courage pour rallier l'arrivée de cette cyclosportive exigeante et nerveuse empruntant de nombreuses petites routes de village...
Comme on dit, CA VA PAYER ...
Eric