J6 : La Seu d'Urgell - St Amans Soult

Un petit retard au démarrage de notre hôte pour le petit déjeuner et ce n’est qu’à 9h30 que nous quittons le gîte. C’est pas vraiment qu’on soit pressé de rentrer, mais nous avons dans l’idée de faire du shopping en Andorre aujourd’hui.

A peine arrivé dans l’agglomération d’Andorra la Vella, deux magasins se font face : on s’arrête. Dans le premier pas grand-chose, il est tout petit, par contre l’autre est un véritable supermarché. Bon à priori ça vaut le coup mais on ne trouve pas la seule référence dont jean Luc avait noté le prix français.

Allez zou, on repart. A Andorra la Vella, on ne prend pas le périphérique et nous voilà embringuer dans la circulation urbaine. Tout ça nous agace un peu et nous décidons finalement de stopper là le shopping pour laisser place au roulage.

Après un tronçon commun avec lundi, nous bifurquons sur la gauche pour rejoindre Font Romeu. La route est plaisante quoiqu’étroite et bosselée. Elle offre un beau panorama sur les massifs du Puigmal et du Cambre d’Aze, ainsi que sur Odeillo et son four solaire.

On ne s’attarde pas à Font Romeu et on file rejoindre la route des gorges de l’Aude via le col de la Quillane (1713 m).

Le début est plutôt roulant lorsque nous longeons le lac de Matemale et celui de Puyvalador. C’est ensuite que ça se gâte…

L’ascension du Port d’Envalira (2408), point culminant de notre virée, se fait par une très large route multi-voies, peu intéressante, mais le panorama vaut le coup de là haut. Une mer de nuages recouvre toute la vallée de l’Ariège et le col de Puymaurens… jolie.

Nous avions bien calculé et nous passons au Pas de la Case les réservoirs quasi vide. Bon avec moins de 15 l pour faire le plein on ne fait pas non plus l’économie du siècle…

On plonge donc dans les nuages pour rejoindre le Puymaurens et nous retrouvons le ciel bleu pendant la descente. Il n’y a pas que le ciel bleu que l’on retrouve d’ailleurs, mais aussi, les travaux !

La descente est terrible, de l’ordre du tronçon du bois de Bager, peut être plus mauvaise encore. Très bosselée, avec du gravier, des pierres tombées des falaises ou des bout de bois suivant les endroits.

On est en permanence en appui sur le guidon et secoués de façon ininterrompue. Malgré ça nous la descendons plutôt à un bon rythme (Olivier dira lors de la pause que plus vite n’aurait pas été raisonnable) avec l’envie que ça se termine au plus tôt.

Au passage d’Escouloubre nous avons une pensée pour les gens qui vivent là en plein hiver… doivent pas choper des coups de soleil !

Nous ralentissons le rythme peu avant la fin pour admirer les superbes gorges de St Georges.

L’arrivée à Axat est une double libération : nous en avons fini avec la séance de « tout terrain » et  nous allons faire une pause casse croute, en terrasse, au bord de l’Aude.

Ce que nous ne savions pas c’est que les kilomètres qui nous attendaient ensuite ne seraient pas plus intéressants, mais pour d’autres raisons. En effet le tronçon Quillan – Limoux – Carcassonne avec sa circulation, ses camions, ses ronds points, ses ralentisseurs, ses feux... est vraiment galère. La rocade de Carcassonne l’est tout autant et il faudra attendre d’être sur la route de Mazamet pour retrouver une partie plaisante à rouler.

Cerise sur ce gâteau de 6 jours que nous venons de déguster, les derniers kilomètres, de Cuxac-Cabardès, où nous faisons notre dernière pause, à Mazamet sont un vrai régal.

Route assez large en très bon état avec de belles courbes parfois serrées qui nous permettent de mettre de l’angle, ainsi que des freins et du gaz, une dernière fois.

A la sortie de Mazamet je change de monture avec Olivier pour l’inciter à casser sa tirelire, et nous rejoignons St Amans pour clore cette sublime virée de 6 jours et 1800 km.