Il y a eu des orages pas loin cette
nuit, et ce matin les sommets sont chapeautés et le ciel un peu voilé. Nous
partons tranquillement vers 9h en direction d’Ainsa, par une route étroite et
bosselée (une fois n’est pas coutume de ce coté de la frontière) mais sans gros
piège. Le paysage est différent et sympa.
Après Ainsa, et contrairement à ce
que pouvait laisser penser le dessin sur la carte, la route devient largement
meilleure et nous repartons pour une séance où l’on enroule à bon rythme.
En
plus nos voisins espagnols ne connaissent pas la frénésie des ronds points et
autres ralentisseurs, ce qui est quand même bien plus reposant pour la
conduite.
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Tellement plaisant que l’on roule
jusqu’en… Corse (!?) Ben oui, on se croirait dans la Scala di Santa Régina,
fameuses gorges de l’ile de beauté. Vite un arrêt photo ! Pas de soucis au
détour d’un virage une petite plate forme nous attend.
L’occasion d’en prendre
pleins les yeux, et pleins les oreilles aussi et constatant que les poids
lourds conduisent au klaxon dans ce passage étroit sans trop de visibilité :
nous voilà prévenu.
A la sortie des gorges de
Ventamillo, nous arrivons à Castejon de Sos, pour enchainer sur deux cols. La
route est étroite, sinueuse parfois bosselée mais sympa à rouler. Nous passons
le col de Fadas (1470 m) et décidons de faire une pause café dans la descente,
à Laspaules. Dommage que les crêtes soient encore dans les nuages. En même
temps nous avons l’impression d’être loin de tout dans ce village. La petite
route qui y passe et le peu de circulation font de cet endroit le plus
« perdu » de la virée.
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C’est reparti sur le même genre de
route jusqu’à Pont de Suert, où nous arrivons sur l’un des grands axes France - Espagne, la route du tunnel de Vielha. Jusqu’à l’entré du fameux tunnel, ça
avance vite par une route à 3 voies.
Là encore les nuages persistant nous font,
à coup sûr, manquer un joli panorama. Les crêtes que nous apercevons à peine et
les cascades qui en descendent nous font regretter le ciel bleu du début de
semaine.
On se gèle un bon coup dans la
traversée du tunnel, avant de plonger sur Vielha où nous faisons le plein. Mais
au moment de repartir Olivier ne trouve plus la clé de l’ER6 ! Il en a un
double ce qui ne l’inquiète qu’à moitié, mais la perspicacité de Jean Luc lui
rendra l’original, retrouvé finalement… dans la poubelle ! (clé dans le
casque + casque sur la poubelle = …)
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Après Vielha, cap à l’est pour
rejoindre le Port de la Bonaïgua à 2072 m. En parlant d’aïgua, nous passons au
dessus de la Garonne (enfin, renseignements pris, les spécialistes ne sont pas
d’accord sur la véritable source, mais pour les Aranais c’est bien l’Uelh dera Garona sur lequel nous passons).
Nous traversons une station de ski espagnole et prenons rapidement de
l’altitude par une route pentue. Malheureusement à 3 km du sommet, comme nous
le craignions, nous nous enfonçons dans le brouillard et du Port de la Bonaïgua
nous ne verrons que le panneau.
Vraiment dommage, d’autant plus qu’à peine un
kilomètre plus loin, sur le versant est, nous retrouvons le ciel bleu.
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Mais
encore une fois, ce sont les routes espagnoles qui vont nous faire oublier la
météo moins bonne. Nous retrouvons ce bitume lisse et ces courbes parfaites qui
sont le véritable fil rouge depuis deux jours.
A Esterri
d’Aneu nous faisons une pause casse croute, et repartons plein sud, en avalant
ce coup ci de larges courbes, à 120 km/h, jusqu’à Sort. On se dit même que ça
doit passer largement plus vite ;)
Et puis
il y a le bouquet final : Sort – Seu d’Urgell. Pour l’XT660, les relances
lors de la première partie en montée, sont plus difficiles, mais il n’empêche
que c’est un régal d’enchainer sur ce genre de route. A la limite un peu trop
larges, mais là on devient vraiment difficile…
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Au col
del Canto (1725 m) on fait une bonne pause. Il faut dire que vu le rythme
jusque là, on est largement dans les temps.
La descente est dans le même genre,
avec les derniers kilomètres plus sinueux et étroits justement. Un dernier
tronçon que je ferai seul puisque j’ai perdu les autres à la faveur de
dépassements pas toujours évidents de réaliser à 3 de suite.
On arrive
à Seu d’Urgell, vers 16h, par la grande route et nous tombons tout de suite sur
un panneau qui indique le gite. Nous quittons la ville pour arriver dans une
ancienne ferme, bien rénovée.
Nous sommes à 10 mn à
pied du centre, où nous aurons du mal à trouver un resto sympa. On finira dans
une pizzéria (et oui) où nous nous amuserons de l’apprentissage, difficile, de
2 jeunes serveuses.
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