Vous avez pu le croiser dans les tribunes de la salle du bourg le dimanche après midi car il est toujours resté supporter du SHBC et il sera, bien sur, présent le 18 Juin 2016 pour fêter les 20 ans du club.
Peux-tu te présenter en
quelques mots ?
J’ai 68 ans et je suis marié depuis bien
longtemps avec Jacqueline. J’ai 2 filles, Alice et Sandrah qui a joué au SHBC
en Minimes Région et Cadettes. On a maintenant 7 petits enfants, cela fait une
belle petite famille.
Quel a été ton parcours sportif
dans le basket ?
Je suis tombé tout petit là dedans à l’Espoir de
Chantenay qui est un club qui a disparu depuis. J’ai appris les fondamentaux du
basket, on appelait pas cela Ecole de basket à l’époque mais cela y ressemblait
fortement et j’ai joué dans toutes les catégories jeunes.
Je me suis rapidement orienté vers l’arbitrage.
A 17 ans, j’ai obtenu mon diplôme d’arbitre Région. J’ai poursuivi dans cette
voie là tout en continuant de jouer le dimanche matin avec mes copains. Mon
premier match en tant qu’arbitre Région fut Montrevault contre Challans. J’ai eu
la chance de côtoyer des arbitres internationaux comme René David.
Si je veux donner un point culminant dans cette
carrière, j’ai été amené, alors que j’étais très jeune, à arbitrer un match qui
est de la Pro A actuelle mais cela s’appelait Nationale I à l’époque. C’était
un match amical entre l’ABC Nantes, prédécesseur du NBC (Nantes basket club) et
Vichy où j’ai pu arbitrer des joueurs comme Michel Le Ray, Raphaël Ruiz ou
Jubien. C’est le souvenir particulier de cette carrière.
Dans la saison 1971-1972, j’ai été « recruté »
bénévolement par 3 dirigeants (Michel Audrain, Léon Guillou et Gilles Pinet,
président de l’époque) de l’UF Saint-Herblain basket puisque mon club avait disparu.
Ils m’ont demandé de venir en tant qu’arbitre Région. Je crois, sans
prétention, avoir été le premier arbitre Région de l’UF. J’ai joué encore un
peu en équipe 2 pour garder la forme avec Dédé Chauvet, Rémi Turpin, Joël David
et Daniel Thomas.
Après plusieurs blessures, j’ai arrêté ma
carrière d’arbitre et j’ai évolué vers la qualité de dirigeant. Dans les années
1983-1984, j’ai été Vice-Président de l’UF. Puis, j’ai pris un peu de recul
pour des raisons professionnelles. Je suis revenu, à la demande du Président de l’époque,
dans le comité directeur dans les années 1991-1992 où j’ai été à nouveau
Vice-Président de l’UF.
Comment est né le SHBC ? Comment s’est passée la transition entre l’UF et le SHBC ?
Au moment où il y a eu des problèmes majeurs à l’UF,
j’étais Vice-Président. Le président ne pouvant pas prendre en charge cette
chose là, pour diverses raisons, j’ai donc été chargé de la liquidation de l’UFSH
Basket, notamment vis-à-vis des joueurs semi-professionnels. C’était une liquidation donc tous les biens de l’UFSH
basket ont été vendus.
Ensuite, avec 7 personnes, Françoise ADRIEN, Serge BOHEAS, Léon GUILLOU, Bruno GUILLOU, Patrick
MARSOLLIER, Bernard ROBERT et Jean-François ROBERT, et moi-même, on s’est dit
que de toute façon, le basket ne pouvait pas disparaître du Bourg de
Saint-Herblain. On a pris les choses en main pour recréer un club, c’était
pendant les vacances d’hiver de 1996. On a eu une quinzaine de jours pour
remettre les choses en place. Il a fallu tout refaire car nous n'avions même pas de jus d'orange à offrir aux jeunes pour les premiers matchs.
A l’époque, il y avait quand même plus de 350
licenciés. Il fallait leur donner la possibilité de continuer à pratiquer
leur sport. Il ne faut pas oublier, non plus, qu’il y avait eu beaucoup de
travail au niveau de la formation des jeunes.
Notre soucis majeur était de ne
pas repartir en championnat départemental puisque que, le SHBC, étant un club
nouveau, aurait dû repartir au bas de l’échelle. Nous voulions garder notre
aspiration vers le haut pour les jeunes. Nous nous sommes battus, notamment
avec le président de la Ligue et du comité départemental de l'époque, pour obtenir le
transfert des droits sportifs de l’UF et de permettre à nos équipes seniors masculines
(l’équipe 1 était en Nationale II avant la liquidation de l’UF) et féminines de
continuer à évoluer en Région. On l’a obtenu par dérogation. On a réussi à
repartir avec la structure qui existait déjà, notamment avec Philippe Jarret,
en R1 pour l’équipe senior masculine et remonter en Nationale III.
Puis, à la fin de la saison, nous avions décidé
de démissionner afin que les gens puissent voter pour le nouveau comité
directeur. J’ai été réélu Président jusqu’en 2001. Puis, j’ai pris un peu de
recul pour des raisons professionnelles et familiales.
Je suis resté, quand même, supporter du club.
Quelle est la personne, pour toi,
qui a le plus marqué le club ?
Je dirai que Léon Guillou a une longévité
absolument extraordinaire et une motivation à l’égard de ce club qui n’a pas du
tout changé par rapport à la motivation qu’il avait à l’UFSH basket. Pour moi,
c’est un des éléments majeurs du SHBC. C’est l’histoire, la connaissance et le
symbole du club.
Je dirai que tous ceux qui ont participé à un
moment ou un autre, bénévoles, entraîneurs, rémunérés ou pas, ont apporté
quelque chose au club.
Merci beaucoup d'avoir pris de ton temps pour nous raconter tout cela.