But : il
s’agit avant tout de réviser des connaissances qui ont été acquises autrefois
mais qui ont évolué dans le temps.
1°) la protection en
cas d’accident ou de malaise
Lorsqu’on intervient il faut se protéger d’abord soi même,
puis la victime et ensuite les badauds et dans tous les cas protéger la zone
d’intervention pour éviter le sur-accident.
2°) les procédures d’alerte
Les numéros de téléphone à connaître sont : 18 = pompiers ; 17 = gendarmerie ; 15 = Samu ; 112 = appel d’urgence européen. Tous les
services de secours sont interconnectés.
Lorsqu’on appelle les secours il faut garder son calme
autant que faire se peut et :
-
d’abord
communiquer le lieu avec le + de précision possible…(d’où l’intérêt d’avoir un
GPS si on est dehors dans la nature et si on se trouve dans immeuble avec code,
préciser le N° du digicode pour permettre l’accès rapide des secours)
-
Préciser
ensuite la nature du sinistre
-
Donner
les caractéristiques de la ou les personne(s) victime (s)
-
Penser
à donner le N° du lieu de l’appel téléphonique ou le N° du portable
-
On
ne raccroche que quand on vous dit « c’est bon », car dans certains
cas les pompiers vous basculent sur le médecin du SAMU pour qu’il puisse
organiser les plus efficacement les secours
3°) les différentes situations d’intervention des secouristes.
Ils peuvent être confrontés à :
3-1 La personne qui s’étouffe :
-
S’ii
y a obstruction totale des voies respiratoires, dans ce cas : 5 claques vigoureuses
entre les omoplates de la personne penchée en avant. On place le coude de son
bras sur le bas du dos et on frappe avec le plat de la main entre les omoplates
(on créé des vibrations provoquant souvent une toux qui peut déclencher l’expulsion
du corps étranger.
è Après si ça n’a pas fonctionné on
emploie des compressions abdominales (la personne est penchée en avant, mettre le poing sur la partie supérieure de
l abdomen au creux de l’estomac, au dessus du nombril et en dessous du sternum .ce
poing doit être horizontal, le dos de la main tournée vers le haut et placer
l’autre sur la première, les avants bras n’appuyant pas sur les côtes, tirer
franchement en exerçant une pression vers l’arrière et vers le haut.…on
essaye 5 fois puis on alterne avec 5 claques, etc.…. (C’est appelé la méthode
de Heimlich)
-
si
la personne est assise et s’étouffe, la laisser assise et suivre les mêmes
techniques.
-
Si
la personne est obèse pratiquer les claques dans le dos, si elle se retrouve
allongée au sol se mettre à califourchon sur elle et appuyer avec ses deux
mains sur le ventre en poussant vers le haut.
-
Pour un nourrisson on le place sur l’avant bras à plat sur son ventre. On maintien sa tête
dans une position neutre avec deux doigts et on tape entre les omoplates…Si ça
ne fonctionne pas on le place sur le dos et on effectue une pression raisonnée
sur le sternum avec deux doigts (index + médius) tout en continuant à maintenir
sa tête en position neutre (on crée ainsi une pression susceptible de chasser
le corps étranger). Au cas où l’expulsion ne s’est pas complètement produite
mais que le corps étranger reste dans la bouche, placer le nourrisson sur le
côté et mettre la main doucement dans la bouche pour extraire l’objet….
-
S’il
y a obstruction partielle (avalé de travers) : on rassure le sujet, et le
place dans la position ou il se trouve le mieux. Prévenir les secours.
3-2 La personne saigne abondamment :
Symptômes : 2 cas sont à distinguer :
-
Si
le saignement est extériorisé (vomissements et
/ ou crachements de sang, etc.), il faut rassurer la personne et observer
par où ça sort, si possible garder des prélèvements, et demander une aide
médicale…
-
En
cas de saignement de nez, mettre la personne en position assise et lui demander
de comprimer la narine qui saigne, la
tête légèrement penchée vers l’avant pendant une dizaine de minutes. Si ça
continue ou reprend : demander une aide médicale (prévenir pompiers, etc.).
-
Si
le saignement est externe : on met une compresse. Si la compresse se
remplit rapidement de sang alors il y a hémorragie. La seule chose à faire
c’est une compression directe (c’est la technique la + rapide et elle est efficace
dans 9 cas sur 10).
Action : d’abord lesecouriste
se protège avec un gant, un sac en plastique, ou un vêtement (principe :
mettre une barrière entre soi et le sang). D’emblée on allonge la personne puis
on fait une compression directe et on comprime jusqu’à l’arrivée des secours ou
selon le cas on place un tampon (pansement) relais qui maintient la compression
(pour ce faire on peut employer un coussin hémostatique d’urgence [C.H.U.T.]
achetable en pharmacie). Si un corps étranger est dans la plaie ne pas retirer
le corps étranger qui peut faire bouchon mais il est nécessaire de comprimer
tout autour du corps étranger.
3-3 La personne inconsciente :
Symptôme : elle ne réagit pas quand on
la sollicite, mais elle respire (ce qu’on a contrôlé au préalable). On
la place en PLS (Position Latérale de Sécurité) ce qui l’empêchera de
s’étouffer. Surtout ne pas la laisser sur le dos (par exemple une personne en
coma éthylique qui peux s’étouffer en
dormant car elle a perdu ses réflexes expectorants)
Action : On prend les mains de la personne,
on lui demande de serrer la main, on se porte à sa tête, on essaye de voir si
elle respire en plaçant sa joue près de sa bouche en abaissant son menton avec
son pouce et son index (ce qui lui ouvre la bouche) et en observant la montée
du thorax…Après avoir constaté qu’elle respire : on se place sur le côté
de la personne et face à elle, on dégrafe ce qui la serre (chemise, pantalon )
puis on tire doucement sa main intérieure (c'est-à-dire la main qui est
située du même côté que le secouriste) vers soi, en la pliant pour la placer
près de la tête. On saisit ensuite la main extérieure de la victime que l’on
place sur sa propre paume (paume contre paume) ; on fait pivoter en
plaçant ces deux mains en contact sous sa tête. Avec sa main libre on saisit son
genou extérieur et on le fait pivoter vers soi (le genou fait bras de levier).
Le corps étant maintenant en entier sur le côté, retirer doucement sa main de
dessous la tête et écarter la jambe qui vient de pivoter pour stabiliser le
corps.
Cas particulier : on couche toujours une femme
enceinte sur le côté gauche.
En cas de traumatismes (fractures, etc..)
effectuer le retournement du côté traumatisé.
è Dans tous les cas rester à côté de
la victime, surveiller, et prévenir les secours.
3-4 La personne qui
a un malaise :
Symptôme : la personne ressent un trouble mais :
soit elle n’a pas conscience de son origine
soit elle en connait la cause et la mentionne, mais dans tous les cas elle
est consciente et peut parler.
Action : dans tous les cas écarter les
personnes autour, rassurer la personne et la mettre au repos. On lui pose des
questions pour mieux connaître la situation et éventuellement informer les
secours. Depuis combien de temps ressentez-vous ce malaise ? Est ce que ça
vous est déjà arrivé ? Avez-vous été hospitalisé récemment ? Prenez
vous un traitement lequel, l’avez-vous pris aujourd’hui ? Pour les appels
de secours, si c’est un problème médical qui est détecté après ces questions,
on fait le 15 (SAMU) qui met en contact avec le médecin régulateur.
On peut parfois constater
des symptômes dont la victime n’a pas conscience (pâleur, sueurs, perte
d’urine, la personne qui s’est mordu la langue, etc.) Il est important
d’informer le médecin régulateur et de décrire ces symptômes.
Quand quelqu’un fait
un malaise ce n’est jamais immédiatement
vital on peut donc prendre le temps de poser les questions nécessaire.
En cas de crise de
convulsions ou d’épilepsie laisser passer la crise en écartant tous les objets
qui pourraient blesser la victime, placer un coussin sous la tête, ensuite parler à la personne et surveiller.
Mettre en PLS si inconsciente. Prévenir les secours.
3-5 La personne a
une ou plusieurs plaie(s) :
Symptôme : on examine la nature de cette ou
ces plaie(s) : aspect, profondeur, étendue, cause, localisation sur le
corps, mais dans ces cas on ne constate pas de saignement hémorragique dans un
premier temps. On distingue les plaies simples des plaies graves.
Action :
-
En
cas de plaie simple : on nettoie d’abord avec de l’eau, on sèche, on met
un pansement. Si la personne utilise de la Bétadine à la maison on peut en
mettre mais attention aux allergies. Demander à la personne si elle est à jour
avec ses vaccinations contre le tétanos. Si non lui dire d’aller d’urgence
faire un sérum chez un médecin.
-
En
cas de plaie grave : la personne est moins ou plus du tout autonome, on
met la personne au repos, on appelle les secours, on surveille (car risque
d’hémorragie). Positions d’attente : Si la plaie se situe au niveau du
thorax, placer la personne en position assise ; si c’est à l’abdomen la
placer en position allongée et surélever les jambes ; si plaie est à l’œil
lui demander de fermer les deux yeux en attendant les secours. On essaye dans
la mesure du possible de couvrir la blessure avec quelque chose de propre.
3-6 Si la personne a des brulures :
Symptômes : On distingue les brûlures
externes légères des graves en observant si leur surface est inférieure à la
moitié de la paume de la victime. Dans ce cas il s’agit de brûlures légères.
Dans le cas contraire les brûlures sont graves. Les origines des brûlures sont
diverses : soleil, frottements, ampoules, chimie, accidents domestiques,
etc. Toutes les brûlures chimiques et électriques sont d’emblée considérées
comme graves.
Action : On refroidit dans tous les cas. S’il
s’agit d’une brûlure causée par de l’acide on arrose pour diluer en faisant
attention que les eaux découlement n’étendent pas la zone de brûlure.
-
Pour
les brulures légères nettoyage à l’eau puis pansement puis demander si vacciné
contre tétanos.
-
Pour
les brûlures importantes étendre, calmer, appeler les secours.
3-7 La personne a
une atteinte traumatique des os et/ ou articulations :
Cette atteinte peut
être provoquée par des chocs ou des élongations.
Symptômes : On distingue les entorses des
luxations et des fractures. Dans le cas des entorses, lors d’une randonnée, la
personne n’est pas immobilisée et peut se déplacer après avoir reçu les soins
appropriés. Dans le cas d’une luxation le membre luxé ne revient pas à sa
position initiale, la personne en peut plus s’en servir.
Action :
-
Pour
les entorses, le premier traitement et le plus efficace si rapidement mis en
place est l’utilisation du froid : il est utile d’avoir une poche de froid
ou un spray (moins efficace) que l’on place sur l’entorse. Puis on met une
bande élastomère et la personne peut continuer la marche.
-
Pour
une luxation : l’articulation se déboite mais ne se remet pas en place.
S’il s’agit d’un membre inférieur installer la personne le plus confortablement
possible la couvrir le cas échéant prévenir et attendre les secours. S’il
s’agit d’un membre supérieur il est parfois possible selon le terrain
que la personne se déplace vers les secours, le membre étant immobilisé par une
écharpe.
-
Pour
les fractures : immobiliser dans tous les cas, prévenir et attendre les
secours.
è Prévoir les pharmacies en conséquence
(CHUT, STRAP, Poche froid)
è En cas de chute maintenir l’axe tête,
cou, tronc : on se met derrière la tête et on maintient la tête dans la
position où elle est, on lui parle. Si la personne est inconsciente on choisit
de la mettre en PLS.
4°) cas des
piqures :
Pour les piqures de
serpents ou d’insectes utiliser un aspi venin (vendu en pharmacie). Si on en a
pas alors on essaye d’employer la chaleur en utilisant la partie incandescente
d’une cigarette que l’on place à proximité de la zone de piqure (0,5 à 1 cm de
la peau) aussi la victime le supporte. Pour les piqures de vives si on n’a pas
de feu ou de cigarette faire marcher la victime sur le sable brûlant.
5°) cas où la personne
ne respire plus :
Symptôme : La personne est alors en arrêt
cardio-respiratoire. Souvent avant que le cœur s’arrête il est précédé d’une
phase de fibrillation qui dure de 3 à 4 minutes maximum.
Matériel et technique : Il y a maintenant des
défibrillateurs qui améliorent de 30 à 40%
le nombre de personnes sauvées. Le massage cardiaque fait par un
secouriste va prolonger le temps de fibrillation jusqu’à 10 minutes. Mais plus
le temps est long, moins l’appareil est efficace. Sur un Smartphone on peut
télécharger un site intitulé « arrêt cardiaque », qui rappelle d’appeler
le 15, qui donne le rythme des pressions cardiaques et qui donne les
coordonnées du défibrillateur le + proche. Dans les modèles récents, les
instructions sont données par un guide vocal.
Après le premier choc
on regarde s’il y a signe de vie, au bout d’un certain temps ( environ 2
minutes) l’appareil va éventuellement programmer un second choc.
Action : Si on est seul on va d’abord donner
l’alerte, puis on va chercher le défibrillateur s’il est proche puis on
commence le massage, si on est deux on commence le massage tandis que l’autre
donne l’alerte et cherche le défibrillateur.
Cycle de massage : on commence toujours par 30
compressions thoraciques puis deux insufflations puis on recommence. Si on ne
peut pas faire du bouche à bouche, faire des compressions thoraciques en
continu. Il existe des embouts qui permettent d’éviter le bouche à bouche
direct. Pour le « bouche à bouche », basculer la tête vers l’arrière
puis pincer le nez. Si pour une raison ou une autre il n’est pas possible
d’insuffler par la bouche on peut insuffler par le nez à condition de fermer la
bouche. Pour la compression thoracique
on se met à genou à côté du sujet, on lui fait face, perpendiculairement
à son corps. On place une main sur le sternum (ligne entre les deux mamelons)
puis l’autre main dessus la première mais de manière à ce qu’elles soient
croisées puis on appuie et on comprime le thorax de 4 à 5cm. C’est la paume de
la main du dessous qui appuie sur le sternum. Il faut compter environ 100
compressions par minute et le temps de compression est équivalent au temps de
détente. Pour insuffler il faut le faire doucement deux fois de suite. On
arrête d’insuffler quand on voit le thorax monter. Si une personne porte 1 ou
plusieurs patch les décoller si ceux-ci se situent à l’endroit où on place
l’électrode. Si elle porte un Pacemaker décaler l’électrode pour qu’elle ne
soit pas sur l’emplacement du pacemaker.
.Dans tout les cas et même s’il n’y a
pas accès à un défibrillateur, le secouriste continue le massage cardiaque
jusqu’à l’arrivée des secours.
.Chez l’enfant, l’origine étant
souvent respiratoire on va commencer par deux minutes de réanimation avant de
donner l’alerte.
Cas particulier : Chez l’enfant et le
nourrisson le problème étant le plus souvent d’origine respiratoire on va
toujours commencer par 5 insufflations en bouche à bouche et nez. Après quoi on continue le massage sur le
même mode que pour l’adulte (30 compressions puis deux insufflations). Chez le nourrisson
la compression thoracique se fait avec deux doigts sur la zone du sternum
définie par l’axe entre les deux mamelons. L’insufflation se fait en principe
seulement avec l’air contenu dans les joues.
On peut utiliser un
défibrillateur dans le cas d’un enfant à partir de l’âge d’un an, mais jamais
sur un enfant plus jeune.
H.R.
20/04/2012