L’objectif de ce début de saison devient des plus limpides…
Apprendre, accumuler de l’expérience, et tenter de prendre la mesure physique de cet exigeant championnat régional. Le week-end précédent nous avait déjà envoyé un signal fort. Cela ne sera jamais simple. Jamais.
Preuve en est déjà lors de l’échauffement des équipes sur le terrain. En boxe, on serait largement battue à la pesée. On va souffrir physiquement. C’est sûr, c’est sûr et certain. Le gabarit de deux, trois filles adverses peuvent déjà nous donner quelques tourments…
Ce déplacement à l’AL Saint-Priest a donc tout du traquenard…absolument tout…
Mais voilà, nos filles ne se laissent pas marcher dessus en début de premier quart temps. C’est bien nous qui démarrons le plus fort. Notre vivacité et notre envie font des étincelles, et on met nos adversaires rapidement dans la difficulté. Malheureusement, on va littéralement vendanger nos premières occasions. Des vendanges dignes du beaujolais…
Un signe qui montre tout de même une certaine crainte chez nos filles. Elles sont impressionnées par leurs adversaires, c’est évident. C’est le métier qui rentre, tout simplement. Et nous voilà bercé par le pire des sentiments. Un sentiment plein de contradictions. On a l’impression d’être meilleur, mais le score ne le reflète pas…avec une parité parfaite en milieu de quart-temps(7/7). Cette crainte, qui nous inhibe, refait de plus en plus surface. Le panier semble devenir inaccessible. Cela fume dans toutes les têtes. Comment transpercer cette défense ? Cette défense ou tout est trop dense, trop rude, trop grand... sauf le panier, évidemment.
Quelques erreurs de défenses et d’inattentions plus tard, et nous voilà mené 11/8 au coup de sifflet annonçant la fin du premier quart temps. Une période sous le signe des regrets…vous l’aurez compris.
Nous voilà donc à devoir courir après le score. Encore un détail que ne vas pas nous simplifier la tâche. Bien au contraire.
Saint-Priest sent tout de même vite le danger, et élève son niveau d’intensité. On souffre dans les rebonds offensifs, ou le physique adverse ne peine pas à faire la loi. Ces rebonds sont une parfaite rampe de lancement aux contre-attaques des san-priodes, qui ne se font pas prier pour prendre dix points d’avance à quelques minutes de la mi-temps. Mais, comble de l’ironie, deux superbes shoots extérieurs nous feront recoller à cinq points, alors qu’aucun n’était rentré jusqu'à présent. Et on en a pourtant beaucoup tenter avant, faute de pouvoir pénétrer cette si infranchissable défense. On est encore dans le coup (18/23). Je ne dirais pas « what else »…mais plutôt « why not »….
Nos adversaires continuent leur travail de sape. L’agressivité déployée reste toujours élevée, constante…L’ascendant physique se fait de plus en plus sentir. Et parfois même l’ascendant psychologique. Chaque attaque du panier est le fruit de gros efforts. Les filles se font malmenées , se font contrées sous le panier. Ça fait mal aux cerveaux, qui parfois réfléchissent peut-être un peu trop. Sauf quand il s’agit d’écouter les consignes….
Il faudrait peut-être tout simplement se lâcher…Enlever le frein à main.
Bref, on est dans le dur. On a aucun shoot facile. En face, c’est solide, ni plus ni moins. Et nous voilà à -14 (25/39) à l’aube de la dernière période…
Une dernière période qui donnera les mêmes regrets que la première. Nos filles sont là, et bien là. Dans un formidable baroud d’honneur, elles vont tout simplement inverser la tendance. On va enfin mettre le feu. On va enfin mettre enfin un peu de désordre dans les rangs adverses. L’énergie déployée est peut-être celle du désespoir, mais elle fait chaud au cœur. On commence alors à prendre la main sur ce match. On pique quelques ballons, on provoque des fautes. Fautes pas récompensées sur la ligne des lancers francs. Dommage. La fin du match sera notre. Totalement notre. Un 8/2 plein de promesses, nous fera alors échouer à sept petits points. Petits et gros à la fois…
On partira de la banlieue lyonnaise avec une défaite 41/48. Certes.
Mais cette défaite nous à montré une chose évidente. On apprend. On apprend...
PS : merci à notre Marion nationale, pour la belle photo J