La
Fédération de pêche et le conseil départemental d’Indre-et-Loire organisent des
journées d’initiation à la pêche au goujon. Mardi, c’était sur l’île de la
Métairie, à La Ville-aux-Dames.
Une quarantaine de personnes ont
participé, mardi, sur l’île de la Métairie, à La Ville-aux-Dames, à la journée
d’initiation proposée conjointement par la Fédération de pêche d’Indre-et-Loire
et le conseil départemental. Objectif : tout apprendre sur le
« poisson blanc », à commencer par la façon de le pêcher.
« La pêche au coup est facile au niveau de la gestuelle » Aspe, barbot,
ablette, goujon appartiennent à la grande famille des poissons blancs. Blancs
en raison de la couleur de leur chair et non pas de leur peau. Intitulée
« Taquine ton nanar », cette opération vise à inverser la tendance ou
plutôt à stabiliser la situation. « Le nombre d’adhérents avait
fortement baissé il y a trois-quatre ans (NDLR : un phénomène
national) puis s’était stabilisé. Nous avons eu très peur pendant la période
des confinements sanitaires, d’où ces opérations de sensibilisation »,
explique Elodie, une des trois animatrices de la fédération, présente mardi sur
le site.
Le goujon, c’est en effet la porte d’entrée pour découvrir ce loisir qu’est la
pêche. « Aujourd’hui, on ne parle pas de pêche sportive mais d’une
activité ludique. » Ludique et accessible à tous. « On peut
commencer dès l’âge de trois ans. La pêche au coup est facile au niveau de la
gestuelle, en matière de coordination des mouvements. »
On peut en outre pratiquer toute l’année, sans restriction, la pêche aux
poissons blancs, sans avoir à beaucoup débourser. « Une canne de
trois-quatre mètres de long est suffisante. La plupart des personnes
accueillies en juillet et en août n’avaient jamais pêché. On utilise des
hameçons sans ardillons pour ne pas blesser les poissons que l’on rejette
ensuite à l’eau. » À l’île de la Métairie, sur les bords de l’eau, les
trois animateurs expliquent à un public majoritairement composé d’enfants qu’il
faut gratter le fond du fleuve avec ses pieds.
« Les poissons se nourrissent sur les bancs de sable, ils vivent en
groupe. Le simple fait de remuer le fond constitue un amorçage naturel. »
Les résultats ne se font pas attendre, la quasi-totalité des participants
voient tout de suite frétiller les gardons au bout de leur ligne.
« Il s’agit d’un premier pas, lorsqu’ils deviendront ados, ils auront
envie de passer à autre chose et n’auront que l’embarras du choix entre la
pêche à l’anglaise, la pêche au coup, au moulinet, la pêche urbaine, au leurre,
au carnassier ».
Pour l’heure, Simon, 8 ans, et Antoine, son frère, se contentent de… taquiner
le goujon. « C’est formidable, on est là depuis ce matin et ils ne
m’ont pas réclamé une seule fois mon smartphone ou la tablette », se
réjouit leur grand-mère.