Nous savons que vous étiez nombreux à suivre notre périple
vers l’Allemagne, malheureusement nous n’avons pu y donner suite car à Rastatt
il nous fût impossible de nous connecter sur le site.
Que dire de ce voyage ? Tout simplement que ce fût une réussite sur toute
la ligne tant du point de vue sportif que relationnel car l’accueil qui nous a
été réservé fût au-delà de toute attente, tant de la part de nos amis du club
cycliste de Rastatt que de la part des élus de la ville qui nous ont traités
comme si nous étions des membres mandatés par le gouvernement Français.
Sur le plan sportif un premier bilan s’impose. La première satisfaction relève
du fait que durant nos 6 jours de vélo nous n’avons enregistré aucune chute,
connu aucun incident mécanique ni la moindre crevaison et qu’aucun
d’entre-nous, (hormis la demi-journée de service puisque à tour de rôle il
était prévu que nous conduirions le véhicule), n’a eu recours au camion pour
boucler l’étape et surtout, quand bien même nous avons souffert de la chaleur
tous les jours, nous n’avons essuyé la moindre goutte de pluie. En chiffres la
liaison avec Rastatt représente 757 km et 7041 m de dénivelé en 5 étapes
auxquels il faut ajouter 109 km et 1423 m de dénivelé lors de la sortie commune
en Forêt Noire avec les Allemands, soit un total de 866 km et 8464 m de
dénivelé. Mais rassurez-vous ce n’est pas pour autant que nous avons perdu du
poids, entre les réceptions et la bière qui a coulé à flot (on ne vous dira pas
le nom mais notre spécialiste en la matière a autant consommé de ce délicieux
breuvage que ce qu’un Porsche Cayenne Turbo S de 600 cv ingurgite en
essence au 100 km !) il y eu matière à compenser les calories perdues sur
le vélo. Après une journée de repos, le jeudi, passée à visiter la ville
avec un guide parlant parfaitement le Français et diverses invitations nos amis
cyclistes nous ont fait découvrir les côtes de la Forêt Noire après que tous ensemble nous fassions le tour
de la place principale derrière un cycliste Allemand qui avait fixé sur son
vélo les drapeaux de nos deux nations. Autant dire que nous n’avons pas
été déçu car parmi eux il y a aussi des René Lenormand et des Michel Lignereux
« licenciés es-variantes ». Certes les villages que nous avons
traversés et routes étaient d’une beauté époustouflante, mais la pente
l’était tout autant. La première « Lignereux » comptait 7 km à 8%
de moyenne avec plusieurs passages à 11, voire 13 %. Après une descente très
technique et dangereuse en raison de la pente et d’un enchaînement de virages
très serrés, la seconde « Lenormand » a duré 17 km à 5 % de moyenne
agrémentée de nombreuses rampes à plus de 10 % et cerise sur le gâteau une
sortie à 20 % sur 150 m. Mais comme nos hôtes ont eu la délicate
attention de nous offrir une pause repas autour d’une grosse assiette de
charcuterie accompagnée de son litre de bière ; pour finir, et après une
dizaine de Km, une autre pause mais cette fois autour d’un café et d’une grosse
(vraiment grosse, n’est-ce pas les gourmands ?) ) part de la spécialité du
coin : le gâteau Forêt Noire, nous étions en forme pour rejoindre Rastatt
au terme d’une descente de 25 km sur un véritable boulevard qui a permis aux
deux « poids lourds » (on ne vous donnera pas les noms par respect
envers leurs familles) du groupe orangeois de dépasser largement les 80 km/h.
Une fois à l’hôtel il était temps de ranger les vélos et de se poser un peu
avant les festivités officielles qui se sont étalées sur deux jours et qui
feront l’objet d’un compte rendu séparé.