Tour de Vendée - du 25 au 30 mai 2015
Pour la 6° fois Pierre nous a préparé et savamment mijoté une randonnée sans
accompagnement (mais avec sacoches !) : Cette année nous avons fait le tour de
Vendée (randonnée permanente FFCT) sur 6 jours.
Ce sont 9 personnes
qui ont constitué une équipe solide comme un roc qui ont accompli ce tour,
encouragée au départ à la gare de Rennes par Amand, Bernard, Maurice, René, et Jean-Louis :
- Hélène MILET,
- Madeleine GEFFRAULT,
- Marie-Madeleine BESNARD,
- Annie et Jean-Yves GANDIN,
- Jean LECROM
- Pierre PERES,
- Yves MARTIN,
- Dom. GIRARD
Le grand Jacques avait envisagé de participer mais des douleurs dorsales
l'ont obligé à renoncer au projet...
Pour Hélène, Annie et Jean-Yves c'était la première participation... mais ils
n'étaient pas du tout des novices !!
Nous avons donc pris le départ à Nantes après un trajet Rennes-Nantes via
Redon en train, et après avoir dégusté le traditionnel flan aux œufs, cadeau
offert par la Maison BESNARD !
Cette randonnée fut une réussite parfaitement orchestrée : Pierre est arrivé à dénicher les petites routes et
chemins en terre inconnue comme s'il y avait passé son enfance, et il nous
a trouvé des hébergements fantastiques
!!!
Voici quelques photos de l'aventure . (pour agrandir cliquer sur une photo, puis faire défiler en cliquant sur la fèche qui s'affiche en surimpression sur la gauche de la photo) :
Nous avons donc parcouru et apprécié les différents aspects de la Vendée : Les
marais, les zones d'élevage et de culture, la frange littorale, et abordé
quelques facettes de l'Histoire (tantôt anglaise ou espagnole, la Vendée connut
les guerres de religion, la guerre de Vendée -200 000 morts en 1794... qui
amena les insurgés à occuper Granville...). Nous y avons vu beaucoup d’églises
originales, des abbayes magnifiques, des châteaux splendides, et parcouru des
routes semées de calvaires et de statues…
En tout nous avons parcouru autour de 650 km, mais il nous est difficile de
préciser le dénivelé (nos relevés par GPS sont manifestement surestimés) mais
ce qui est sûr c’est que cela dépasse ce que nous pensions en partant !!
Nous y avons rencontré beaucoup d'hommes et de femmes très sympathiques,
attirés par notre aventure ou qui nous ont donné des conseils pour éviter les
grandes routes.
Dans le journal de notre randonnée se trouvent les évènements quotidiens de
notre aventure, mais en voici l’essentiel :
·
« La Vendée c’est plat »… c’est ce qu’on
croyait avant d’y aller… C’est vrai il y a des zones plates et même très
plates, mais à côté nous avons trouvé des bosses longues et pentues…
·
Bien sûr nous avons eu des petites routes avec de
l’herbe au milieu comme nous les aimons, et nous avons même fait 200 m dans une
végétation trempée d’eau qui nous
montait jusqu’en haut des cuisses et qui avait complètement fait disparaître
notre chemin… et au bout on s’est aperçu qu’on aurait pu l’éviter !
·
La météo nous a été favorable : juste quelques
gouttes le premier jour pour que Madeleine montre qu’elle n’avait pas oublié
son goretex, et ce fut tout pour la pluie. Et le vent nous a été souvent
favorable, et en tout cas jamais violemment défavorable…
·
Pierre, Jean-Yves, Yves, Madeleine se sont relayés
devant, Hélène assurait fidèlement le serre-file, avec tact et doigté quand le
dernier (Dom le vendredi matin par exemple !) était vraiment « à la
ramasse » !
·
Une petite anecdote : Un jour, dans une montée
difficile (et les sacoches nous le rappelaient !), ceux qui roulaient
tout-à-droite ont aperçu dans l’ombre d’un fossé profond un homme tel un gisant
de pierre comme on les trouve dans les églises à la mémoire des
chevaliers : parfaitement immobile ou presque, les bras le long du corps,
les yeux fermés, la tête vers le bas et les pieds vers le haut… Après avoir
retrouvé notre lucidité nous décidons de revenir voir de quoi il s’agit :
en fait c’était un marcheur qui réglait de cette façon des problèmes de
circulation dans ses jambes… Il était anglais, mais cela n’a rien à voir of course!!!
·
Un petit regret s’il en faut un : Nous n’avons
pas vraiment fait honneur au « préfou », à la « gâche », ni
aux « mogettes », toutes spécialités gastronomiques vendéennes
hautement estimables…
·
Nos accompagnatrices les plus fidèles ont été les
grenouilles qui nous ont encouragés tous les jours, avec beaucoup
d’enthousiasme ! Merci à elles !
·
Comme l’an dernier Jean avait une réserve d’optimisme
inépuisable : « Cà mord ? ,Non ? Alors çà va
mordre ! »
A l’arrivée, comme d’habitude on se
trouve tous un peu étonnés de devoir reprendre une vie sédentaire après une si
belle aventure !
Lundi : 1° jour, Nantes – La Roche sur Yon
Jean-Yves qui connaît
sa SNCF sur le bout des doigts nous facilite grandement le voyage en train en
nous indiquant clairement comment s’organiser pour monter et descendre
rapidement, surtout lors du changement à Redon.
Dès le début nous
sommes dans le vif du sujet : Sortie de Nantes par l’écluse de Vertou, en
empruntant route à vélo et chemin inondable pour traverser la Sèvre Nantaise…
Premières bosses sérieuses et premier repas dans un café à Montaigu… Pour bien
rester dans l’ambiance Marie-Madeleine et Dom gardent leur casque !
25 km avant l’arrivée,
à la Ferrière, une forte détonation : Yves a éclaté son pneu arrière, et
diagnostic : jante déchirée… Un lundi de pentecôte ce n’est pas une bonne
idée… Les plus bricoleurs arrachent la jante au long de la partie déchirée,
remontent jante et pneu, gonflent modérément, et nous voilà répartis. Cette
réparation de fortune tiendra jusqu’à l’hôtel dans une commune voisine de La
Roche/Yon, et surprise un Intersport est ouvert, à 200 m de l’hôtel !
Deuxième bonne surprise le mécanicien vélo est disponible, il y a des roues en
promotion et finalement Yves remplace deux roues, la chaîne… et la main d’œuvre
est offerte ! Du coup Pierre en profite pour changer ses patins pour
s’assurer un freinage efficace !
Nuit au B&B voisin
et dîner au self du super U : efficacité avant tout, et menu du
sportif !
Mardi : 2° jour, vers
Noirmoutier
En voulant améliorer
le parcours, sur une route que Pierre n’avait pas mémorisée on fait une petite
erreur de lecture de carte, et on est obligé d’improviser un peu, ce qui nous
vaut notre première route herbue… C’est notre marque de fabrique !
Le temps fort de la
journée, c’est le passage du gois, sans encombre… Il semble que pour le passage du Tour les
rugosités du revêtement aient été adoucies, car une bonne partie est
goudronnée…
Le soir dans une VVF
sur l’île de Noirmoutier, où nous côtoyons des classes de mer d’enfant de 7 à 9
ans qui nous impressionnent par leur discipline et leur organisation… Une
petite frayeur quand Yves (encore
lui !) fait une chute en sortant de la douche, et se relève un peu secoué
avec un coude très douloureux… mais finalement rien de grave !
Nous finissons la
soirée par des chants de marins brillamment interprétés par Jean-Yves entouré
d’un chœur timide !
Mercredi : 3° jour, vers Talmont
Saint Hilaire
Le matin
Marie-Madeleine se fait un grand bol de céréales au lait… qui tourne à la pâtée
pour chiens… Difficile d’avaler çà dès le matin !
Nous quittons l’île
par le pont et piquons vers la Vendée
intérieure. Nous passons devant le mémorial des guerres de Vendée, qui firent
200 000 morts en 1794… mais nous n’avions pas le temps d’entreprendre la visite,
malgré l’accueil engageant du responsable des lieux. Nous revenons ensuite au
bord de mer par des voies vertes. Arrivés à destination nous avons une petite
déconvenue : la route intérieure utilisée sans charme particulier et bien
fréquentée par les voitures aurait pu être évitée en longeant la côte sur une
voie verte… C’est l’hôtelier qui nous l’a appris, mais elle ne figure pas sur
la randonnée permanente et nous ne l’avions pas découverte sur les cartes…
Dommage !
Jeudi : 4° jour, vers Nieul sur
Autise
Jean a reçu dans la
nuit des mauvaises nouvelles familiales et craint de devoir nous quitter
prématurément… finalement il n’en sera
rien.
La première partie
très accidentée nous conduit à Luçon, et après la visite de l’Eglise, nous nous
rendons au jardin Dumaine dont la ville est très fière, à juste titre. Cela
nous permet même de nous remettre en mémoire les fables de La Fontaine… Le
hasard nous y fait rencontrer M. le Maire (ou son chef de cabinet on ne sait
pas trop…) qui discute longuement avec nous, nous conseille sur l’endroit où
poser nos vélos, sur les lieux à visiter, sur la route à prendre, sur l’endroit
où manger… Bref une disponibilité et une amabilité à toute épreuve, tout-à-fait
à l’image d’un notable local… Il nous
fait tout de même un peu peur en nous annonçant des dénivelés sévères pour les
derniers jours…
Après le repas à la
terrasse d’une cafeteria Leclerc toute neuve, et après que la serveuse au
charmant sourire nous ait indiqué une route bien plus appropriée (et moins
dangereuse) que la route prévue de la randonnée, la seconde partie est une illustration de « La Vendée, c’est
plat ! »… et nous alignons les km à grands coups de pédales, mais Dom
n’est pas fait pour ce genre d’effort, qu’il mettra du temps à encaisser….
Nous admirons les
vestiges de l’abbaye de Maillezais, ainsi que l’église romane (mais c’est le
jour de fermeture de la boulangerie…) et nous rejoignons Nieul sur
l’Autise qui fut une abbaye royale
richement dotée, où nous sommes accueillis dans une maison magnifique qui
appartient aux collectivités locales (la facture sera envoyée plus tard à
Pierre par le Trésor Public !) avec un personnel féminin à la gentillesse
inégalable…
Vendredi : 5° jour, vers la
Flocellière
C’est le plus beau
parcours, accidenté à souhait sur des petites routes, avec des paysages à la beauté époustouflante.
Tellement
époustouflant d’ailleurs qu’on en oublie de faire valider les cartes au passage
à Mervent… il faudra jouer les diplomates pour faire valider notre passage avec
les photos du groupe que nous avons
prises sur le pont…
Encore une frayeur
lorsque Jean-Yves tombe en arrière dans une église romane de toute beauté à
VOUVANT, à cause de ses semelles de chaussures de vélo bien trop usées (Annie,
j’espère que les chaussures sont maintenant à la poubelle !). Là encore plus
de peur que de mal, ouf !
Après des courses un
peu laborieuses (les mauvais sandwiches à 4,80 €, ça ne passe pas !) nous
repartons, et après un pique-nique (le bar du coin ouvrait trois jours plus
tard…) nous passons à Pouzauges, et grimpons sans faiblir jusqu’au château (280
m tout de même) avant de rejoindre notre point de chute à La Flocellière.
Ce dernier hébergement
est un château ! (nous sommes accueillis par le châtelain, et la
châtelaine viendra nous souhaiter bon appétit !), et si nous couchons dans
les dépendances nous prenons le repas dans le château (succulent d’ailleurs, le
repas !), et nous faisons un tour dans le parc en admirant les arbres
magnifiques (dont des sequoias impressionnants !).
Et Hélène crée la
surprise car elle a demandé un apéritif raffiné pour nous signifier le plaisir
qu’elle a pris à venir avec nous, et pour faire un clin d’œil pour leur
anniversaire de mariage à Bernard, qui termine à ce moment le mer-Montagne avec
l’autre groupe de cheminots en goguette !
Comble de raffinement elle a aussi demandé qu’un grand
« MERCI » en pâte d’amandes soit posé sur le gâteau pour remercier
Pierre du travail de préparation qu’il a accompli… L’élégance de l’idée
n’appartient qu’à Hélène, mais tous s’associent aux remerciements !!!
Et nous terminons la
soirée par quelques chants qui scellent tout le plaisir que nous avons eu à
être ensemble pendant cette semaine. Ces chants se terminent par le « duo
Gandin » où Annie et Jean-Yves nous invitent à « prendre une dernière liqueur avant le
départ, pour chasser le cafard » !
Samedi : 6° jour, vers Montaigu
et Nantes
Avant d’atteindre le
Puy du Fou, nous gravissons la plus grosse bosse du parcours, que seul Yves
fait intégralement en vélo. Puis pour éviter les routes à forte affluence (le
Puy du Fou est une attraction très prisée…) nous prenons pendant 200 m un
chemin dans une végétation herbeuse et mouillée
à souhait qui fait même disparaître le chemin sur les vues
satellites ! Nous en sortons tout trempés, les dérailleurs ont un peu joué
les faucheuses…Un petit coup de WD 40 et on repart… Bref un grand moment de
bonne humeur !
A Saint Hilaire de
Clisson on « boucle la boucle », largement en avance pour prendre
notre train à Nantes 25 km plus loin…
Une dernière surprise
juste à la frontière de Nantes : Les cliquets de la roue libre de
Jean-Yves refusent tout service. Après avoir consulté téléphoniquement les grands mécaniciens du
club, Jean-Yves finit néanmoins avec un
bain de WD40 et quelques frappes amicales à persuader la roue libre de
reprendre un peu de service (juste un peu, car à l'arrivée le constat était sans appel : axe cassé !)… Après qu’il se soit essuyé les mains avec la serviette
à pieds de Madeleine (!!), nous reprenons la route de la gare.
Attente au buffet de
la gare en compagnie de Annie, fille de Jean venue accueillir son Papa !!