L’Union Cycliste Internationale a révisé son
barème de sanctions pour faits de course, applicable à partir du 1er janvier
2019.
Dans un courrier de présentation, David
Lappartient expose les objectifs de ce "rafraîchissement":
ajuster la sanction
au niveau de l'épreuve,
supprimer les sanctions
obsolètes,
introduire de nouvelles sanctions,
donner une plus grande latitude
aux commissaires pour adapter leur sanction en fonction de circonstances
atténuantes ou aggravantes.
Les
commissaires pourront également donner des avertissements dans un but
pédagogique.
AMENDES PLUS FORTES POUR LE WORLDTOUR
Le Président de l'UCI veut lutter contre
"les comportements qui nuisent à l'équité sportive et à l'image du
cyclisme". Parmi ces actes :
·
les coureurs accrochés à un véhicule,
·
les coureurs dans le coffre des voitures
"y compris en cas de chute ou d'incident mécanique lors d'une "phase
de course",
·
le blocage de la tête de peloton lors de la
constitution d'une échappée ou toute atteinte à l'environnement, "en
particulier le jet de déchets, y compris de bidons", en dehors des zones
de collectes.
Ce
nouveau barème crée un niveau supplémentaire de sanctions pour les courses du
WorldTour masculin, le Championnat du Monde Elites et les Jeux olympiques. Les
amendes seront plus chères pour ces épreuves. Selon les infractions, les
fautifs pourront perdre des points UCI. Le deuxième niveau concerne les
Championnats du Monde Espoirs et Juniors, les Championnats et Jeux
continentaux, le WorldTour féminin et les courses Hommes de Classe HC et 1. Le
dernier niveau concerne les autres courses UCI, dont les Classe 2.
CHASSE
AU DERRIERE VOITURE
En cas de concurrent
accroché à un véhicule dans une course du WorldTour, le coureur, le
conducteur, et le directeur sportif responsable du véhicule sont toujours mis
hors course comme aujourd'hui mais l'amende passe de 200 à 500 francs suisses.
En Classe 2, l'amende sera de 100 CHF, comme aujourd'hui, et le fautif perdra
25 points UCI.
Dans le cas de l'abri derrière véhicule -interdit depuis toujours pour les
courses sans entraîneur- la nuance entre abri momentané et prise de sillage
prolongée est abrogée. Les amendes ont été multipliées par 4 pour les coureurs
des épreuves WorldTour (de 50 à 200 CHF). Pour les chauffeurs et le directeur
sportif, l'amende passe à 500 CHF contre 200 jusqu'ici. En 1.2 l'amende passe
de 30 à 50 euros pour le coureur en cas de première infraction et 100 pour la
deuxième.
Le barème des pénalités en temps est lui aussi
réévalué pour cet abri interdit dans les courses par étapes. Les 20" de
pénalisation par infraction déjà existantes peuvent grimper à 5 minutes. En cas
d'infractions sérieuses, le collège des commissaires peut même prononcer la
mise hors-course du coureur et des autres fautifs.
POLLUEURS
PAYEURS
L'environnement s'invite aussi dans les
pénalités. Le jet dangereux d'un objet sur la chaussée ou dans le public est
déjà interdit. En 2019, il en coûtera de 200 à 1000 francs suisses, contre 100
en 2018. En classe 2, l'amende pour la première infraction passe de 60 à 50
CHF, puis 100 CHF pour les infractions suivantes.
Les atteintes à l'environnement sont dorénavant
écrites noir sur blanc dans les listes des sanctions. Le règlement prévoyait
déjà que les coureurs doivent se débarrasser de leurs déchets exclusivement
dans les zones de déchets quand elles existent. A partir du 1er janvier 2019,
le jet de ces déchets en dehors des zones de collecte coûtera de 200 à 500
francs suisses en WorldTour. L'autre nouveauté, c'est la responsabilité
collective de l'équipe. La sanction peut être appliquée à l'équipe si le
coureur ne peut être identifié individuellement.
EXEMPLARITE
Les organisateurs seront eux aussi mis à
contribution en cas de manquements à leurs obligations règlementaires. Là
encore, les amendes seront dégressives en fonction du niveau de la course et
aussi du pays d'origine. La plus grosse amende prévue est de 50 000 CHF.
David Lappartient compte beaucoup sur le
WorldTour pour propager les bons comportements à travers la télévision.
"Les équipes et coureurs du plus haut niveau mondial, sur le devant de la
scène médiatique, pourront ainsi remplir au mieux leur mission d’exemplarité
vis-à-vis des générations futures qu’ils inspirent", espère-t-il dans sa
lettre.