Un sportif s’écroule sur le terrain, un passant s’effondre sur le trottoir. Ces personnes sont inconscientes, leur pouls ne bat plus, elles ne respirent plus. Elles ont fait un malaise cardiaque. Il faut agir, et vite, car si l’on intervient dans la première minute, «on augmente de 60% les chances de survie», souligne Gérald Gremion, médecin-chef du Swiss olympic medical center du CHUV. Que faut-il faire? D’abord, donner l’alerte en composant le 144 pour appeler les secours. Puis faire un massage cardiaque, en appuyant fort et vite sur la poitrinedu malade. «Même si vous ne savez pas le faire, il faut essayer», conseille François Mach, médecin-chef du service de cardiologie des HUG. En revanche, précise-t-il, «la ventilation, c’est-à-dire le bouche à bouche, n’est pas obligatoire». Enfin, s’il y a un défibrillateur aux alentours – de nombreux lieux publics en possèdent – l’utiliser en suivant les instructions vocales. La clé du succès réside dans la rapidité. Plus on attend, moins on a de chance que le cœur se remette à battre et, même s’il repart, le cerveau qui a été privé d’oxygène risque d’en garder des séquelles.
Dix règles d’or pour éviter l’attaque cardiaque
• S’échauffer pendant dix minutes avant l’activité sportive. • Boire quelques gorgées d’eau toutes les dix minutes pendant l’exercice. • Éviter l’activité intense lorsque la température extérieure est inférieure à -5° ou supérieure à 30°. • Ne pas fumer une heure avant ni deux heures après la pratique sportive. • Ne pas prendre de douche froide dans les quinze minutes qui suivent l’effort. • Éviterl’exercice physique intense quand on a de la fièvre ou dans les huit jours qui suivent une grippe. • Faire un bilan médical avant de reprendre une activité sportive à plus de 40 ans. • Signaler à son médecin toute douleur dans la poitrine ou tout essoufflement anormal pendant l’effort. • L’informer de toute palpitation cardiaque pendant ou juste après l’effort. • Lui rapporter tout malaise survenant pendant ou juste après l’effort.